L'enfer des zombies

Date de sorties : 13 février 1980

Réalisateur : Lucio Fulci

Histoire : Un navire accoste au port de New York sans âme qui vive, à l'exception d'un zombie qui attaque deux des Gardes côtes. La fille du propriétaire du bateau, Anne Bowles, interroge les policiers présents sur la scène du crime afin d'obtenir des informations sur son père, qui se trouvait aux Antilles. Avec l'aide du journaliste Peter West, ils décident d'aller enquêter sur place. Ils se rendent sur l'île de Matu avec Brian Hull et Susan Barrett. Ils y rencontrent le docteur David Menard, qui tente d'inventer un remède contre une maladie qui ramène les morts à la vie, les changeant en zombies cannibales.

Mon avis : On passe un bon moment devant ce petit film de zombie, mais malheureusement il comporte pas mal de défauts et est un peut ennuyeux par moments... Malgré tout, 2-3 scènes sont sympa ainsi que la fin du film, bien que prévisible Il y a aussi un ptit passage gore sympa mais marrant aussi car ya un petit défaut... pour résumé (donc spoilers) une fille se fait transpercer petit à petit son oeil par un bout de bois... ok c'est gore mais quand on voit la scène de coté puis de face, la chronologie n'est pas correcte

images :

Je n'ai jamais entendu parler de ce film. On peut le trouver en vidéo ???

oui, enfin dans les magasins de journaux dans un coffret 3 dvds avec des films de zombies

Un très sympathique film de zombie !
OK, il est un peu lent, voire carrément mou du genou par moments, mais ça contribue aussi à poser une certaine atmosphère (là où chez d'autres, l'appel de l'oreiller se fait entendre lol). Une atmosphère funèbre et mystique, proche de ce vaudou dont il est d'ailleurs question à plusieurs reprises et qui apporte une espèce de poésie macabre, à ce film plutot gore.
C'est d'ailleurs une des marques de fabrique de Lucio Fulcio (artisan italien de l'horreur n'ayant rien à envier à Argento), où l'insupportable va souvent de pair avec une certaine beauté morbide, une esthétique de l'horreur et du dégout que l'on retrouve dans bcp de ses films. Dans celui-ci, c'est donc le zombie à la mode tropicale qui est à l'honneur et si certaines scènes frisent le ridicule et le kistch à plein nez

Spoiler:

, d'autres exploitent à merveille ce cadre pour nous faire frissonner de bonheur
De la bonne tripaille sous le soleil, donc !

Je viens de retrouver une chronique un peu plus détaillée que j'avais faite il y a 2 ans, sur un autre forum. Pour le plaisir, je vous la balance :

Un des plus grands concurrents de la quadrilogie zombiesque de Romero et de tous ceux que j'ai pu voir jusqu'ici, un des plus interessants.
Bon, le scenario, comme d'habitude dans ce genre de productions, se limite à un pretexte plus ou moins valable (souvent débile) pour voir une poignée d'humains se faire becquetter par de la racaille putrefiée revenue d'outre-monde. Ici cependant, le pretexte de la magie vaudou fonctionne assez bien et contribue meme à donner une ambiance exotique pas si désagréable à cette boucherie tropicale (l'action se situant sur une île perdue des Caraïbes).

Bien entendu, le film n'a pas la meme force que son homologue americain : on ne retrouve pas de critique sociale ou politique déguisée, pas de gros moyens non plus comme pourrait en avoir Romero et le tout manque singulièrement de cette touche d'humour cartoonesque du Zombie original, qui permettait de souffler un peu entre deux atrocités (certaines scènes dans le centre commercial semblant sortir tout droit d'un dessin animé).
Malgré tout, on se laisse facilement embarquer dans cette petite virée sanguinaire, le realisateur n'oubliant pas au passage de glisser qques plans nichons, origine rital oblige (genre la fille qui fait de la plongée la poitrine à l'air, bien sûr lol c'est assez cocasse!); ponctuant ses carnages de détails gores tout à fait délicieux, comme cette scène où un mort-vivant empale en gros plan l'oeil d'une victime sur une enorme echarde en l'attirant vers lui : bcp de petites (grosses) touches bien cracra comme celle-ci jalonnent le film et donnent au spectateur toute la satisfaction qu'il peut attendre d'un divertissement de ce genre
On oubliera volontiers les nombreuses incohérences scenaristiques qui ponctuent ce dernier de façon assez regulière, tant nous prenons notre pied devant ce festival de boyaux et d'hémoglobine...

Comme je le disais plus haut, le coté vaudou et la beauté des décors naturels donnent un charme assez particulier à l'ensemble et certaines scènes sont visuellement très reussies, à l'image de cette séquence où une horde de zombies s'avance lentement dans la jungle in the night (mais magnifiquement éclairée) en direction de l'église reconvertie en hopital où se sont réfugiés nos héros.
La musique est un peu ring' sur les bords, mais elle ne parvient pas à troubler notre plaisir à la vue de ces innombrables eviscerations, morsures sanguinolentes et autres mutilations s'enchainant à un rythme frénetique. Monsieur Fulci a visiblement pris plaisir à réaliser son film et il nous le rend bien!
D'ailleurs, je tiens à préciser que les maquillages et autres effets speciaux sont très realistes et convaincants, bien plus d'ailleurs (à mon gout, du moins) que le Zombie de Romero, son remix italien montrant vraiment à quoi pourrait ressembler un corps en décomposition sortant de sous terre alors que chez Romero, 2-3 touches de fond de teint bleu servent apparement à "déguiser" les figurants en gros tas de viande avariée sur pattes.
Enfin ce n'est qu'un détail - qui a néanmoins son importance pour les habitués du film de zombies.

Pour conclure, je dirais que si ce film n'atteint pas le niveau de qualité de son modèle, il nous offre toutefois un très agréable spectacle et comblera certainement tous les amateurs du genre, en offrant une alternative interessante au mythe du zombie "classique" en le transposant loin de la civilisation et dans un cadre inhabituel.
En ce qui me concerne, j'ai bcp apprecié !
4/5