Robocop

Synopsis : A l'aube de l'an 2000, Détroit est la proie du crime et de la corruption. Pour pallier ce terrible état, les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d'acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais ce cyborg a aussi une âme.

Réalisation : Paul Verhoeven
Acteurs : Peter Weller, Nancy Allen, Dan O'Herlihy
Production : Arne Schmidt
Scénario : Michael Miner, Edward Neumeier
Musique : Basil Poledouris
Titre original : Robocop
Durée : 103 minutes
Pays : USA
Année : 1987
Sortie DVD : 2012
Sortie Blu-Ray : 2014


La Bande Annonce sur Allociné

Pour moi, Robocop n'est qu'un pretexte pour le réalisateur Paul Verhoeven pour parsemer son film de messages subversifs, un peu comme il l'a fait dans Starship Troopers.
Bien sûr, on peut le prendre au premier degré et apprécier un bon film de SF avec un robot-flic se battant aussi bien contre la criminalité que la corruption... mais il y a autre chose, selon moi. La corruption, pour commencer, où le metteur en scène se sert d'un monde pseudo-futuriste pour dépeindre notre société actuelle. Appat du gain, trafic entre politiques véreux et criminels, chefs d'entreprise sans scrupule : tout y passe !
Et en marge de cela, on a toutes ces publicités et autres clins d'oeil corrosifs, qui confinent à la propagande, autant de symboles d'une société décadente et que rien n'arrête dans son avancée inexorable.
La violence brute distillée dans tout le film n'est qu'un moyen encore de dénoncer celle qui déchire notre époque et nous porte à réflechir sur les dérives ultra-sécuritaire qu'elle peut engendrer. La violence des flics ne doit pas être une réponse directe à celle de nos rues, il faut trouver d'autres moyens pour la canalyser (et surtout pas avec un flic-robot aux allures de machine de guerre lol).

Ce n'est pas un discours moralisateur, mais un propos citoyen que nous tient là Verhoeven, à prendre comme un bonne claque pour faire cogiter un peu les dirigeants.
Mais comme je disais plus haut, on peut aussi prendre le film au premier degré et l'apprécier en tant que tel. Le Robocop est réussi et charismatique, les effets spéciaux ont la classe et n'ont pas trop vieilli et cet univers de machines et de corruption politico-économique a son charme, surtout quand il est si bien porté à l'écran - car oui, Robocop est adapté d'un comics, me semble-t-il.
Bref, une réussite du ciné SF des années 80, qui n'a pas à rougir de la concurrence et du poids des années

Tak a écrit:

car oui, Robocop est adapté d'un comics, me semble-t-il.

Et bien non ! Chose étrange et assez rare, mais cette fois-ci, c'est l'inverse. C'est le film qui a inspiré les Comics. Mais l'info est à vérifier, il se peut que je me trompe

leland40 a écrit:

Tak a écrit:

car oui, Robocop est adapté d'un comics, me semble-t-il.

Et bien non ! Chose étrange et assez rare, mais cette fois-ci, c'est l'inverse. C'est le film qui a inspiré les Comics. Mais l'info est à vérifier, il se peut que je me trompe

En fait j'avais le doute, mais tu dis sûrement vrai.
Ils en ont même fait un dessin animé, qui était plutôt bof, mais qui reprenait bien les éléments du film (le coté subversif en moins).

Je m'en rappelle, de celui-ci.

Ce n'est pas seulement un film spectaculaire. Il fait réfléchir (comme Total Recall plus tard), c'est vrai. Mais je ne me rappelle plus des pubs... Je me rappelle très bien de Casey Wong, le présentateur des infos (ce niais est parfait pour dénoncer les travers des médias).
Il y a aussi plusieurs scènes émouvantes. Pas cucul, non et non : je dis bien émouvantes.

Spoiler:

Côté personnages, on est gâtés : un Dick Jones véreux, un Clarence Boddicker bien givré... et une Ann Lewis qui n'a pas les deux pieds dans le même sabot.

A noter que Robocop a été adapté en plusieurs jeux vidéos. Je me rappelle le temps que j'ai passé dessus sur mon bon vieil Atari...

Je déconseille les suites. Le 2 voudra aller plus loin dans la violence et dans la caricature sociale, mais sombrera dans la parodie maladroite. Quant au 3, il se résumera à un machin bassement nippophobe (il a été réalisé en plein boom de l'industrie japonaise) téléphoné de la première à la dernière seconde : Robocop, en effet, y est affublé de gadgets qui le rendent invincibles et d'une gamine hypersurdouée qui déprogramme les méchants robots plus vite que lui ne dégaine le fameux revolver dissimulé dans sa cuisse. Bravo les scénaristes, le poil dans la main, ça se coupe...

Je ne l'ai vu qu'une fois et je me souviens surtout qu'il y avait beaucoup de tuerie ! Nan, je n'aime pas